La rhinite

La rhinite est souvent banalisée voire ignorée.

Des éternuements, un nez qui coule ou un nez bouché, des perturbations de l’odorat, des ronflements nocturnes, des démangeaisons au niveau du nez, du palais, des yeux : il peut s’agir d’un simple rhume mais aussi d’une rhinite allergique.

La rhinite allergique se caractérise par une inflammation de la muqueuse nasale.

La rhinite allergique qu’elle soit sévère ou non, peut être associée à un asthme (C’est le cas pour 20% des rhinites !), ou d’autres manifestations pathologiques comme des troubles oculaires, une sinusite chronique, une otite ou une polypose nasosinusienne.

Des études ont montré que l’impact de la rhinite sur la qualité de vie était très important, avec un sommeil de mauvaise qualité, une intense fatigue, et une baisse des performances au travail ou à l’école.
Il est donc utile d’en faire un bilan, que la gêne ressentie soit importante ou non !

La fréquence et la « banalité » de la rhinite jouent contre elle : on peut hésiter à en parler à son médecin, ou si on en parle, cette rhinite est parfois qualifiée (à tort) de simple rhume… Résultat, on en parle de moins en moins, même à son médecin, et on consultera, souvent tard, lorsque la gêne respiratoire, les troubles du sommeil et la fatigue perturbent le quotidien et les performances scolaires ou professionnelles.

La prise en charge de la rhinite est donc primordiale, reposant sur un bilan complet.

Le diagnostic est parfois plus compliqué chez les petits enfants, dont on pense normal qu’ils soient enrhumés et reniflent en permanence. Si les rhumes se succèdent, un bilan est conseillé, sachant que les tests ne sont vraiment pas traumatisants pour les petits, et qu’un diagnostic correct leur rendra bien des services !

Les chiffres sont éloquents : la rhinite touche aujourd’hui environ 30% de la population en France, contre 3,8% en 1968 !... [1]

Les patients atteints de rhinite allergique ont 3 fois plus de risques de développer un asthme. Tout patient souffrant d’une rhinite doit donc bénéficier d’une exploration fonctionnelle respiratoire. Cet examen a pour but de détecter une éventuelle inflammation bronchique, permettant ainsi de réagir avant l’installation de manifestations asthmatiques patentes ou dès leur début.

Une étude italienne [2], réalisée en 2008 chez plus de 300 patients présentant une banale rhinite persistante a permis de mettre en évidence que, bien que ne percevant que leurs symptômes de rhinite, un tiers de ces enfants présentaient des anomalies fonctionnelles respiratoires.

La présence de ces anomalies était liée à une évolution prolongée de la rhinite et à une sensibilisation aux acariens.

Toute rhinite doit donc faire l’objet d’un bilan qui, en plus de la rhinite proprement dite et de la recherche d’une composante allergique, appréciera la présence d’éventuels troubles oculaires, sinusiens et bronchiques associés.
Ce bilan doit donc comporter au minimum un bilan allergologique avec des tests cutanés ainsi qu’un examen de la fonction respiratoire.